Nous avons cherché les fournisseurs de matériaux naturels pour notre isolation de toiture, et ça a commencé par de l'adaptation : pas de chanvre à faire venir d'allemagne. Nous nous rabattons sur un site français qui propose de la fibre de bois compressé équivalente.
Dans cette histoire, c'est moi qui suis chargée de prescrire les solutions techniques. Mon chéri trépigne : il a envie de commencer - et finir- vite ! Je rumine tous les raisonnements, les hypothèses et les inconnues.
Isolation thermique, oui, mais comment va se gérer l'humidité ? Je ne sais plus quel est l'isolant en place, et j'ai besoin de connaître ses caractéristiques pour accoler d'autres matériaux.
Et si l'absence de film pare-vapeur entraînait une condensation dans l'épaisseur des isolants ?
Et si les moisissures entraînées par l'humidité dans la toiture venaient contaminer l'air intérieur ?
Et si j'empirais la situation en cherchant à isoler ?
Je freine le chantier, il y a des étapes préalables à vérifier !
Je demande à faire confirmer mes scenarios : mieux vaut demander avant que tenter de corriger après...
Nous faisons un sondage pour identifier l’isolant existant. Verdict : un multicouche ! De la laine de mouton, de l’alu, du plastique… quatorze couches au total, dont la dernière fait office de pare-pluie. Impossible de tout retirer sans lancer un énorme chantier : démontage des bacs acier, location de grue… Rien que d’y penser, je blêmis. Je fouille frénétiquement la fiche technique. Et là, éclaircie inespérée : le matériau est perspirant. Il laisse passer l’humidité !
Je respire enfin. Je retrouve mes couleurs. Et je peux annoncer à mon compagnon : on continue. La fibre de bois et la laine peuvent être posées. L’aventure reprend.
Je ne maîtrise pas tout. Mais j’écoute. Et je me renseigne.
Ce chantier, ce sera une expérimentation. Nous misons sur la sécheresse naturelle de l’altitude. Nous posons deux couches de matériaux naturels, simples et sains. Peut-être faudra-t-il un enduit de finition plus tard, ou pas. Probablement, la ventilation ne sera pas parfaite, mais nous observerons, nous ajusterons.
Parce que transformer son habitat, ce n’est pas appliquer une recette figée. C’est avancer pas à pas, observer, tester, apprendre.
Et parfois, le plus grand confort, c’est de se sentir acteur de son lieu de vie.
Je suis Cécile de Villemeur, amoureuse de la Nature et de l’Humain.
Je crois profondément qu’un monde heureux, florissant et solidaire est possible. Il commence par une reconnexion intelligente et sincère avec le Vivant.
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